La situation professionnelle des travailleurs en RDC en général et d’une façon particulière à Beni-Lubero reste très déplorable et très chaotique, cela sous la barbe impuissante de ceux qui sont sensés faire appliquer la législation du travail.
En effet, il est déplorable de constater que les travailleurs sont vraiment traités plus que des domestiques par leurs employés : sont vraiment rares les travailleurs qui signent des contrats de travail avec leurs boss. Alors que, le code du travail en république Démocratique du Congo stipule qu’au delà de 30 jours, le contrat journalier devient automatiquement un contrat en durée indéterminée. Curieusement, on voit très facilement des travailleurs qui prestent pendant plus de 2 ans sans avoir signé un contrat de travail, et l’employeur les paient comme bon lui semble, en les faisant travailler plus qu’une machine : sans manger, du matin au soir sans respecter les 8 heures de travail à prester, sans tenir compte des heures supplémentaires, pas de travail fixe ; par exemple, on trouve facilement quelqu’un qui a été engagé comme comptable, mais qui fait encore des travaux au domicile de son patron, et même qui ira faire des travaux champêtres de son employeur. On assiste ainsi à une confusion totale dans le monde professionnel. Bref, à une véritable exploitation de l’homme par l’homme.
Pour ce qui est de la rémunération, là c’est du véritable catastrophe : on trouve des employeurs qui paient facilement à leurs travailleurs une somme de 15 $, 20 $, 30 $ le mois à un responsable de famille, et cela après un grand travail abattu et qui mériterait une rémunération d’au moins 300 $ par mois. curieusement la personne exploitée accepte l’état lui imposé par son employeur de peur d’être chassé n’importe quand et n’importe comment car n’étant protégé par aucune convention de prestation ou contrat de travail écrit.
La peur des travailleurs est expliqué par le fait que, même s’il démissionne, il y a des milliers des personnes qui envient son poste, même à des conditions plus inhumaines que celles que celles que celui qui veut démissionné subissent, c’est ce que KARL MAX avait appelé « armée de réserve » . Face à cette situation, le travailleur se résigne et accepte de croupir dans cette misère la plus noire. Les employeurs s’enrichissant ainsi sur les dos de leurs pauvres travailleurs qui se résignent devant leur exploitation de peur d’être chassé et remplacé immédiatement par des milliers des chômeurs en quête d’emploi.
Cette situation est devenue on ne peut plus normal à Beni-Lubero, car ces mêmes travailleurs n’ont pas le courage d’affronter cette triste réalité et n’ont pas le courage de prendre langue avec leur boss. On a peur de la rue, on a peur d perdre son petit travail.
Aussi longtemps que les travailleurs ne prendront pas le courage de dénoncer leur état, la façon dont ils sont traités, les employeurs qui sont animé d’un capitalisme sauvage, ne prendront jamais l’initiative d’ajuster les tires. Les travailleurs doivent prendre le risque de hausser le ton. Car, ces capitalistes, ne veulent attendre en aucun cas parler d’un syndicat au sein de leur entreprise, bien qu’exiger par la législation du travail.
Alors, comme nous sommes face à un Etat démissionnaire, animé par des gens ne se souciant que de leur ventre…. ! On doit désormais se prendre en charge à tous les niveaux.
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